jeudi 28 janvier 2016

KARA GILLIAN, Tome 6 : La Fureur du Démon de Diana Rowland

Sortie le 04 Décembre 2015

***Attention spoilers sur les tomes précédents***

Couverture de Kara Gillian, Tome 6 : La Fureur du DémonRésumé : « SON MÉTIER : FLIC. SON HOBBY : INVOQUER DES DÉMONS.
Invocatrice de démons et à présent consultante pour le FBI, Kara Gillian a passé plusieurs mois au royaume des démons, à s’entraîner tout en se remettant de la trahison du seigneur démon Rhyzkahl. De retour sur Terre, elle va se lancer à la recherche d’un invocateur retenu prisonnier par les alliés de Rhyzkahl. Les machinations de ce dernier sont plus complexes que Kara n’aurait pu l’imaginer. Pourtant, elle ne peut se permettre d’échouer dans cette quête car le prix à payer serait... son âme. »

L'avis de Sandy : Après avoir lu le cinquième tome que j’avais trouvé un chouya en deçà des quatre autres tomes, j’avais espoir que le sixième serait meilleur. Tous les ingrédients étaient là pour que ce tome soit un coup de coeur et pourtant… Mais d’abord place à l’histoire.

Nous retrouvons donc Kara après avoir passé quelques mois infernaux dans le royaume démoniaque et déjoué les plans machiavéliques de Rhyzkhal. L’invocatrice est de retour sur Terre pour retrouver Idriss enlevé par les Mrazturs, les seigneurs démons alliés à Rhyzkhal. 
Toutefois, le retour à la maison sera bien plus dur qu’elle ne le croyait… Pas mal de choses ont changé, sa maison, son boulot, ELLE a changé. L’expérience malsaine qu’elle a vécue avec Rhyzkhal l’a changé et l’a faite évoluer au point où elle se sent parfois perdue et puis elle a parfois cette impression de ne plus être elle-même. Pourquoi ? Pourtant, elle n’a pas le temps de s’apitoyer, Idriss a besoin d’elle. Elle va alors faire venir Mzatal sur Terre pour qu’ils puissent récupérer l’invocateur, mais Rhyzkhtal n’a pas abandonné l’espoir de mettre la main sur Kara et ses plans se révèlent bien plus diaboliques que prévus. 

Comme je le disais donc, tout était réuni pour que je plonge avec frénésie dans cette histoire. Le retour de Ryan, Zack, Jill et Eilhan dans la vie de Kara, l’arrivée de Mzatal sur Terre, une traque haletante mais aussi une Kara qui se comporte comme une gamine de 15 ans… Voilà où le bas blesse. Depuis le début, j’appréciais Kara, qui était une héroïne assez forte et indépendante mais au fils des tomes, j’ai pu la voir non pas progresser mais régresser.  Elle n’est cependant pas le seul désagrément de ce tome. Ayant eu la chance pouvoir enchaîner les 6 tomes d’un coup, j’ai aussi pu voir l’évolution du monde Arcanique et notamment des démons, sensés être méchants, mortels hormis une exception : Szerain. 
Puis on arrive au tome 6 où tous les démons sont gentils sauf 4 et cela, sans aucune explication… Assez déroutant ! 
Heureusement qu’il y a assez de bons éléments pour apprécier le livre et que les personnages secondaires sont géniaux. Notamment Zack que j’adore et dont l’histoire est juste magnifiquement triste. L’intrigue est elle aussi très bonne et très bien ficelée. 

En bref, un tome meilleur que le précédent mais dont le point noir reste Kara… Ballot quand on est l’héroïne.

Extraits :
Kadir était un seigneur démon doté de pouvoirs de feu que j’étais bien incapable de contrer, mais nous étions dans la futaie, et c’était mon territoire.
Il s’approcha encore et parla lentement, d’un ton menaçant :
— Je pars quand je le veux, et non parce que tu l’exiges, petite chose insignifiante.
— Eh bien, passe ton chemin, je ne te retiens pas.
Je m’écartai et fis un geste du bras signifiant : « Ne laisse pas la porte te retomber sur le cul en sortant. »
C’est ce moment que choisit Poupinette pour surgir d’entre les arbres, près de Kadir. Avec sa queue bien droite et son gros ventre de chatte pleine, on aurait dit qu’elle avait avalé un chihuahua. 
Mentalement, je lui ordonnai de se barrer d’ici avant qu’il arrive un truc grave. À mon grand désespoir, le stupide animal s’enroula autour des chevilles du seigneur démon et se frotta à ses bottes.
— Mrraou ?
J’en restai bouche bée. Sans déconner ? Sans déconner ? Cette chatte ne pouvait pas me blairer, mais elle l’aimait, lui ?
Kadir laissa échapper un rire qui me mit mal à l’aise : j’avais l’impression qu’une multitude d’échardes venaient de me transpercer. Il s’accroupit et flatta le dos de Poupinette. Elle accueillit ce geste avec un ronronnement bruyant et lui donna un coup de tête lorsqu’il fit glisser sa main sur son cou pour la caresser.
******
Une main toujours en l’air, Mzatal resserra son étreinte.
— Maintenant, zharkat.
L’éclair lui frappa la main ; un énorme coup de tonnerre déchira l’air. L’énergie me traversa, fracassante, comme un mur d’eau de trois mètres de haut qui s’abattrait sur moi, sans pour autant m’écraser ou me renverser. Même si je n’avais encore jamais été frappée par la foudre, je savais que ce n’était pas du tout pareil. Chaque atome de chaque molécule de mon corps hurlait d’une joie enthousiaste. 
Je ne ressentais aucune douleur, mais une intensité qui menaçait de m’absorber totalement.
Presque après coup, je me souvins que je devais diffuser l’énergie dans le motif et remplir chaque côté, chaque sigil et chaque boucle qui s’allumait dans un spectacle magnifique. Je sentis l’approbation de Mzatal lorsqu’il relâcha la frappe.
Les yeux grands ouverts, je repris mon souffle, haletante. On aurait dit que je descendais des montagnes russes, ces manèges dans lesquels on braille pendant toute la durée du tour en ayant pourtant envie d’y remonter dès que c’est terminé.
— Bordel de merde ! jurai-je, un grand sourire plaqué sur la figure.
Chaque cellule de mon corps semblait vibrer, à la limite entre l’inconfort et un plaisir euphorique. Mzatal baissa la main, rayonnant de force et de puissance. Il pencha sa tête près de la mienne et blottit son nez dans mon cou.
— Tu en veux encore, zharkat ? demanda-t-il d’une voix profonde et intense. Le diagramme est complet, mais pas moi.
Mal assurée, j’éclatai de rire.
— Je peux le faire si tu le peux aussi.
Je m’appuyai de nouveau contre lui. J’aurais voulu que cet instant ne finisse jamais. À la périphérie de mon champ de vision, je vis Bryce abriter Jill sous le porche, tandis que Paul nous observait, complètement sidéré.
La pluie tombait dru autour de nous. Les arbres gémissaient sous l’assaut de l’orage, alors même que nous restions protégés au cœur de notre création arcanique.

Chronique de Sandy Twi-cops
Poche: 624 pages
Editeur : MILADY
Collection : Bit-Lit

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