mercredi 20 décembre 2017

L’EMPLOYÉ DU DIABLE, de Guillaume Nicolleau

Sortie 27 octobre 2017


Résumé: Edward est un des nombreux employés du diable, un démon. Depuis plus de trois cents ans, il parcourt le monde et pousse les humains à commettre des péchés, en échange d’immortalité et d’argent. Pourtant, sa rencontre avec la jeune humaine Abigail va remettre en cause sa propre existence. Par amour pour elle, le démon va braver tous les interdits. Quitte à s’attirer la colère de son terrible patron.

Mon avis: Avant toutes choses, j'aimerai remercier Guillaume Nicolleau pour nous avoir contacté afin de nous proposer son livre en service presse. Je dois bien avouer que je n'ai pas tergiversé très longtemps après avoir su que c'était un thriller fantastique, deux genres que j'affectionne particulièrement, alors combiné, c'est un combo gagnant! Enfin ça aurait pu l'être! Et c'est donc avec énormément de regrets que je quitte l'univers de l'auteur. Si seulement ce dernier ne s'était pas précipité, s'il avait approfondit son monde, ses personnages, alors je suis certaine que j'aurais vraiment pu adorer cette histoire. Car le style l'auteur est plutôt bon, hormis les coquilles, il y a de l'idée, de l'humour, de l'action mais tout est trop survolé pour en apprécier vraiment les rouages.

Je n'ai donc pas réussi à m'accrocher à Edward qui a détallé aussi vite que ses pouvoirs lui ont permis de le faire et suis restée à la traîne pour voir de loin son histoire. Histoire, vraiment pas banale, puisqu’ici, nous sommes en compagnie d'un humain qui a tellement semé la mort qu'il se voit offrir par Lucifer, himself, l'opportunité de devenir un démon immortel, à conditions qu'il continue ce qu'il sait faire de mieux: semer le chaos! Tout se passait bien pour lui, mais bien évidemment, il a fallut qu'il rencontre Abigail et que cette humaine change sa nature profonde de démon. Peut-il seulement être absous et connaître lui aussi l'amour, sans en subir les conséquences? Il est évident que non lorsqu'on est le meilleur élément de Lucifer, celui-ci n'est pas prêt à lâcher son number one.

Et qu'est-ce que j'aurai aimé ne pas vouloir le lâcher aussi. Malheureusement, au risque de me répéter, j'ai eu l'impression de seulement effleurer du bout des doigts le potentiel de ce récit. Les personnages manquent vraiment de reliefs, de profondeurs, de piquant. 
Notamment Abigail. Je ne comprends toujours pas comment l'on peut aimer une personne au bout de deux rencontres d'à peine cinq minutes? Je ne pourrais même pas décrire son tempérament tant elle est peu développée. 
En ce qui concerne Edward, on sent le potentiel énorme du personnage. Il est intéressant de voir la facette de ce genre de personnage, à savoir totalement mauvais qui va évoluer dans l'autre sens. Si seulement...

En bref, une grosse déception, non pas à cause d'une histoire mauvaise, ou d'un mauvais style mais tout simplement qui manque de consistance pour être crédible et haletant.

Mes extraits:
Cela suffit ! cria Conrad. Ta course sanglante s’arrête ici ! 
 Le Capitaine se posta devant l’homme en noir, qui était toujours à genoux dans la neige. L’assassin le regarda en souriant. Une main sur son ventre couvert de sang. 
 - Tu en auras mit du temps, pas vrai Capitaine ? dit l’assassin. Tous ces morts que tu aurais pu éviter … 
 - Je devais t’amener devant le Roi pour être pendu, répondit Conrad, mais après le massacre de ce soir, je ne te ferai pas ce plaisir. Pourquoi ? Pourquoi faire autant de mal autour de toi ? 
 L’homme en noir arrêta de sourire. Il fixa le Capitaine pendant un instant, et dit :  
- Quand on à connu que la violence depuis l’enfance … Un père brutal, une mère ivrogne, qui préféra la chopine à son enfant, c’est difficile de connaitre la pitié et la compassion. J’ai essayé de quitter ce monde violent et infect de bien nombreuses fois, mon cher Capitaine, mais j’ai l’impression que c’est toujours lui qui me rattrape, finalement. Personne ne m’a jamais aidé, donc j’ai pris ce dont j’avais besoin pour survivre. Et la violence m’a suivie depuis tout ce temps. Mais moi je ne me cache pas  sous un uniforme pour trouver une bonne raison de tuer, Capitaine. 
 Conrad fixa l’assassin dans les yeux et lui répondit : 
 - Je ne tue pas pour le plaisir, je tue pour mon pays et pour mon Roi ! 
 L’homme en noir hocha la tête en souriant : 
 - Oui bien sûr, … on voit tout de suite que tu détestes tuer. Tu mens, tu adores le meurtre. Tous les soldats aiment tuer mais ne l’avouent jamais. 
 Le Capitaine s’énerva : 
 - Moi je ne tuerai jamais un homme d’église ! 
 L’assassin baissa la tête et répondit : 
 - Les hommes d’église sont les pires ! Ils veulent nous faire croire à l’espoir dans un monde qui n’en a aucun… Ce ne sont que des charlatans, qui profitent de la naïveté du peuple pour s’enrichir et dormir au chaud, pendant que la populace meurt de faim et crève de froid ! Je voulais simplement voler de quoi manger dans son église poisseuse, mais parfois les choses ne se passent pas toujours comme on le désire. 
 Le capitaine s’avança devant l’homme en noir et dit : 
 - Tu as choisi d’être l’homme que tu es devenu aujourd’hui. Tu as commis des meurtres pendant des années. Aujourd’hui c’est ton jugement. Et au nom du Roi tu es condamné a mort. 
 Conrad leva son épée au dessus de la tête de l’assassin. L’homme en noir, couvert de son propre sang, ferma les yeux, comme s’il acceptait son sort. Il attendit… Mais après quelques secondes … il ne se passa rien. Il rouvrit les yeux, et il vit le Capitaine, le regard terrorisé, le corps paralysé, avec l’épée toujours au dessus sa tête. L’assassin tomba en arrière. Et c’est avec frayeur qu’il vit le corps de Conrad s’enflammer sous ses yeux ! Le pauvre Capitaine se roula dans la neige pour éteindre les flammes, mais rien n’y fit, son corps continuait à brûler. L’homme en noir, en entendant les hurlements de douleurs du corps en feu désarticulé, fini par grimacer. Allongé sur le dos, il recula dans la neige, en restant spectateur pendant que Conrad grillait en hurlant de moins en moins fort et qu’une horrible odeur vienne empester les bois. Après quelques minutes, il ne resta qu’un squelette noirci du Capitaine, et l’assassin, toujours le ventre en sang, venait d’assister à la scène macabre. Soudain un grand homme vêtu d’un manteau noir et rouge fit son apparition. Il sortit des bois sans aucun bruit comme si une porte s’était ouverte dans la forêt. Il se dirigea vers l’assassin, qui semblait rêver. L’étrange personnage tendit une main en direction de la plaie de l’homme en noir. Et même si l’assassin hurla de douleur quelques instants, la plaie semblait s’être refermée comme par magie. 
 « Qui êtes vous ? » demanda l’assassin.  
- Quelqu’un qui peut te rendre immortel, répondit le grand homme.

Chronique de Sandy Twi-cops

Format epub: 91 pages
Nombre de pages de l'édition imprimée: 152
Editions: Edilivre

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